vendredi 24 août 2012

Quelques photos de notre voyage...

Arc en Ciel sur Pico - Açores
Remake de la plongée d'un cachalot
Lagoa sur Pico
Pico Volcano
Judith dans les blés
Ah bah ils sont beaux !!!
Coucher de soleil sur Pikourous

Arrivée de l'équipage

L'équipage content de lui...

Retour Maison....

Enfin des nouvelles du bateau à bulles. 
Après 24 heures de black out dû à la fin du forfait Iridium, on est rentré en contact avec le bateau ce matin.
A 9h, Pikourous est au large de Loctudy à 3 heures de navigation de Port la Forêt avec un vent de 25 travers. Normalement, devrait débouler vers 11 heures dans la baie de la Forêt.
Parti le 15 août au soir de Terceira, il aura mis 8 jours et demi pour revenir à son port d'attache, ce qui est un belle performance compte tenu du manque de vent des deux derniers jours...
10h30 : fin du voyage pour Pikourous qui a retrouvé son ponton près des 60 pieds à PLF...

mercredi 22 août 2012

Un lac, je vous dis... Mais on y trouve des baleines !!!

Sacrée évolution depuis notre départ, où le vent soufflait à plus de 25 nœuds plusieurs jours durant.. Aujourd'hui mer d'huile.. 4 nœuds d'ouest à tout casser depuis 05h00 ce matin. Donc moteur, et forcément ça devient beaucoup moins sympa.. Nous avons néanmoins pu passer toute la nuit à la voile, entre 4,5 et 6 nœuds dans une mer quasi plate sur une longue et légère houle qui nous venait par l'arrière. Idéal pour dormir donc, sans stress, sans bruit, et bercé comme on aime.
Nous avons également vu une baleine, à 50 mètres à peine. Impressionnant de croiser l'animal d'aussi prêt. Pour citer le couz, référence à notre virée organisée à Pico aux Açores  « c'était bien la peine d'aller faire tout ce bazar pour aller voir la queue d'un cachalot !!! ». Des dauphins nous ont également rendu visite, et nous ont offert un superbe ballet nocturne, tels des fantômes phosphorescents. Notamment une mère et son petit que l'on distinguait très nettement grâce au plancton. Dommage que l'on ne puisse pas prendre ça en photo.
Enfin, un petit oiseau terrestre est venu faire escale pendant une bonne heure, et en a même profité pour faire la sieste avec Mathieu dans la cabine avant. Il est ensuite reparti comme il était entré, par son hublot.
Les prévisions météo à disposition ne sont pas très réjouissantes (calme plat ou presque), surtout pour conclure une traversée sur laquelle nous eu de belles conditions plusieurs jours durant. Mais c'est le vent qui décide, et à ce ptit jeu là, nous devrions rallier Port-la-Forêt samedi matin, et une bonne partie de ce trajet risque de se faire au bourrin. Petite fenêtre de vent pour demain après midi aux abords de la Bretagne. Les prochaines 24 heures risquent d'être passionnantes.
Patrick, Skipper temporaire du bateau où l'on bulle...
  • Notre position à 12h00 heure UTC : 46°53.5900' N  8°56.5900' W
  • Distance totale parcourue : 943 NM
  • Distance restante :  209 NM
  • Distance parcourue / Vitesse moyenne : sur les dernières 24 heures : 106 NM / 4,4 nœuds
  • Vitesse instantanée : 5 nœuds
  • Cap : 78°

mardi 21 août 2012

Au diner de ce soir ? Du thon !!!?

Encore du thon, toujours du thon !!! Avant hier en steak, hier à la provençale, ce soir nous verrons... Au moteur actuellement, en attendant qu'Eole veuille bien se manifester.
Du coup, on en profite pour faire un peu de ménage, et sécher les duvets. Il faut dire que l'on commence à ressentir les effets de notre remontée vers le nord : les nuits sont fraîches et humides, nous remettons progressivement les polaires que nous avions jusque là oubliées.
Merci pour vos messages, qui nous font bien plaisir.
  • Notre position à 12h00 heure UTC : 46°24.6900' N 11°38.6800' 
  •  Distance totale parcourue : 837 NM
  •  Distance restante : 325 NM
  •  Distance parcourue / Vitesse moyenne : sur les dernières 24 heures : 123 NM / 5, 1nœuds
  •  Vitesse instantanée : 5,2 nœuds
  •  Cap : 78°

lundi 20 août 2012

Quel jour qu'on est déjà ?

Réveil bruyant ce matin... 05h30, l'heure de prendre mon quart. Et de m'apercevoir, après un nouvel empannage et quelques réglages infructueux, que le moteur, dont nous avions réussi à nous passer jusqu'à présent, devient incontournable. Les glang glang de la bôme et le lent roulis auront raison de ma patience. 
Enième jour de mer, donc. A ne plus savoir quel jour on est, quelle heure il peut bien être.. Manger moins le quart ? Dormir moins dix ? Nos activités intenses, on peut l'imaginer, s'organisent autour de l'essentiel. Réveil avec le soleil pour ceux qui n'étaient pas de quart à une heure trop avancée de la nuit, petite douche, voire rapide lessive lorsque l'odeur des vêtements commencent à devenir insupportable, puis vient le petit déjeuner/déjeuner, qui ont tendance à se confondre. Des œufs, des chocapic, du fromage, et du jambon, histoire de tenir jusqu'au diner, qui est LE repas de la journée. Celui qu'on prend tous ensemble d'abord, celui également où l'on se fait plaisir. La viande fraîche étant devenue denrée rare sur notre barque, c'est notre péchou (Le couz donc) qui a pris le relais et nous a sorti de l'eau deux jolies bestioles. Parfait pour Bosco BenJ qui peut donc nous mijoter une recette improvisée. Entre ces événements quasi incontournables, détente, lecture, musique, petits jeux entre amis, et bien sûr réglage permanent du bateau, sa trajectoire, ses voiles, son cap (le temps d'écrire ce billet, nous avons d'ailleurs coupé le moteur, et envoyé la coccinelle rouge et blanche, telle qu'elle a été renommée aux Açores, tangonnée pour mieux descendre le vent)... Et parfois, des moments rares, qui justifient à eux seuls de passer quelques jours sur une traversée qui peut paraître de loin contraignante, fatigante, galère, voire inutile ? 
Car il faut bien l'avouer, des moments où l'on s'emmerde, des moments où l'on se dit que l'on serait mieux assis sur son canapé à regarder une connerie à la télé, il y en a. Mais ce sont ces moments, rares, peut être, qui nous rappellent combien être sur l'eau est un pur bonheur. 
Imaginez un peu : un vent parfait, nous permettant de faire route directe, une houle longue déroulant à une vitesse identique à celle du bateau nous permettant de surfer pendant de longues secondes, tout en douceur, le bateau calé à 15 degré de gîte, et qui ne bouge absolument pas, malgré la mer. Un ciel magnifiquement étoilé, et le plancton qui luit sur notre passage, laissant derrière nous un faisceau vert d'une dizaine de mètres.
Puis les dauphins qui se mêlent à la partie, visibles par la traînée fluorescente qu'ils laissent derrière eux, à quelques mètres de nous à peine, curieux de voir notre hydrogénérateur tourner dans notre sillage. Puis vient le moment de dormir, et de laisser son quart. On s'installe alors pour quelques heures dans la couchette de navigation, coincé entre la structure du bateau et la toile anti roulis. Bon à se laisser bercer par les légers mouvements de la coque, sans qu'aucun bruit ne vienne perturber ce pur moment de glisse. Tout juste une petite embardée de temps pour nous rappeler que nous sommes en pleine mer, au milieu de l'océan, et que le bateau est puissamment toilé. 
C'est pour ces moments que l'on aime être là où l'on se trouve et que l'on ne souhaiterait pour rien au monde se trouver en un autre lieu. D'ailleurs, comment pourrait-on vouloir être ailleurs ?
Notre monde s'est progressivement rétréci pour ne se limiter qu'à une parcelle en bois de 10,50 mètres de long par 4 de large, au milieu de rien, sur laquelle nous mangeons, buvons, dormons. L'espace, le temps, tout se confond, et l'on a alors, plus que jamais, le sentiment de vivre le moment présent.
Patrick, Skipper temporaire du bateau à bulles, en plein délire dans l'Atlantique. 
  • Notre position à 12h00 heure UTC : 45°33.3000' N 14°46.7300' W 
  • Distance totale parcourue : 714 NM 
  • Distance restante : 473 NM 
  • Distance parcourue / Vitesse moyenne : sur les dernières 24 heures : 129 NM / 5,4 nœuds 
  • Vitesse instantanée : 6,2 nœuds
  •  Cap : 71°