Mercredi 30 mai
Arrivée à Povoa de Varzim en profitant des fameux alisés portugais qui ont soufflé à près de 30 kt de nord nous permettant de rallier Povoa après 8h30 de navigation depuis Baiona avec des pointes de vitesse à plus de 10 kt.
jeudi 31 mai 2012
mardi 29 mai 2012
Baïona
Après 48 heures dans le petit paradis que constituent les îles Cies, nous reprenons la mer jeudi 24 mai, toujours par petit vent et pour un saut de puce vers l’entrée Sud de la ria de Vigo et la marine de Baïona. La ville se targue d’avoir été la première à être informée de l’existence de l’Amérique : c’est ici que la Pinta en est revenue !
Question confort, la marina deportivo laisse un peu à désirer : elle ne semble pas terminée, les sanitaires sont dans des algécos et il manque une protection contre la houle d’Ouest. C’est Port la Forêt dans les années 80…Alors, bien que le vent soit très faible, la houle de l’Atlantique s’y fait sentir. Toute la nuit les amarres s’étirent et se rétractent les unes après les autres, les pare-battages gémissent et les pontons grincent… Plus un petit café bien tassé après le repas de calmars au restaurant, pas facile de fermer l’œil !
Question confort, la marina deportivo laisse un peu à désirer : elle ne semble pas terminée, les sanitaires sont dans des algécos et il manque une protection contre la houle d’Ouest. C’est Port la Forêt dans les années 80…Alors, bien que le vent soit très faible, la houle de l’Atlantique s’y fait sentir. Toute la nuit les amarres s’étirent et se rétractent les unes après les autres, les pare-battages gémissent et les pontons grincent… Plus un petit café bien tassé après le repas de calmars au restaurant, pas facile de fermer l’œil !
Depuis la forteresse de Baiona |
Mais la ville est vraiment sympathique, et après un certain nombre de réglages des amarres, nous nous réconcilions avec la marina. Vigo n’est qu’à 20 km, mais nous avons préféré faire escale à Baïona, ville plus petite, plus aérée dans la quelle nous sentons effectivement plus à l’aise. Et nous avons le temps de l’arpenter : les vents sont décidément faibles et le « hors saison » que nous rencontrons dans les offices du tourisme s’applique aussi au vent. Celui-ci devrait être établi de Nord depuis un bon mois : ce n’est pas le cas ! Sur les pontons, ça jase, du convoyeur d’un catamaran de 30 mètres vers la Croatie qui ne sait plus comment faire pour respecter son planning à l’équipage d’un 12 mètres qui a tenté de rejoindre les Açores depuis La Corogne et a dû faire demi-tour après 100 nautiques de lutte face à un vent (donc de secteur Ouest) de 30 nœuds…
Nous avons pris notre parti de la situation et visitons Baïona et sa région. Vigo que nous avons rejointe en car est une grande ville industrielle, mais son centre ville et les restes d’un fortin celte y sont fort agréables… et nous y dégotons par hasard un super petit resto. De l’autre côté de la ligne de bus se trouve La Guarda,
Nous avons pris notre parti de la situation et visitons Baïona et sa région. Vigo que nous avons rejointe en car est une grande ville industrielle, mais son centre ville et les restes d’un fortin celte y sont fort agréables… et nous y dégotons par hasard un super petit resto. De l’autre côté de la ligne de bus se trouve La Guarda,
La Guarda |
ville frontière avec le Portugal, sur le fleuve Miñho. Il s’agit d’un port mais dont l’accès est restreint pour les plaisanciers (Très restreint voire interdit). Le Miñho aussi pourrait accueillir quelques bateaux, mais l’entrée est barrée par les bancs de sable qui ont tendance à se déplacer. Et le responsable des affaires maritimes du coin nous explique quand nous l’interrogeons que la situation est d’autant plus compliquée que les relations administratives avec le Portugal ne sont pas faciles. Le balisage de l’entrée du Miñho n’est donc pas pour tout de suite et nous avons préféré observer les lieux depuis la terre ! Mais le village et son port sont vraiment jolis, et ils sont surplombés par une montagne qui a hébergé des celtes il y a deux mille ans : la promenade vaut le coup et nous permet de « voir » le Portugal.
les habitations celtes |
Autour de Baïona, des promenades ont été aménagées, en tout cas d’après les prospectus de l’office du tourisme (il est ouvert, et son animatrice très efficace !). Ensuite, il faut un peu d’imagination pour retrouver le chemin qui longe le ruisseau avec ses anciens moulins et en trouver le lac de retenue dans la colline ainsi que le site de pierres gravées il y a 4000 ans tout proche : mais c’est possible puisque nous l’avons fait, et c’est aussi très agréable ! Dans la ville elle-même, se trouve une réplique grandeur nature de la caravelle qui a ramenée le second de Christophe Colomb (Pinzon), caravelle qu’on visite avec un audio guide : super ! Plus un promontoire fortifié par toutes les générations depuis 2000 ans et une vieille ville : pas de quoi s’ennuyer. Et vous ai-je parlé du resto que nous avons trouvé loin de tout dimanche midi près du stade de foot ??? Son nom : Escondidiño. D’après la serveuse qui parle très bien français, ça veut dire « le petit caché ». Et il est effectivement bien caché. Au bilan, pas un touriste, une cuisine de famille et des prix canon…
Cependant, il nous tarde maintenant de reprendre la mer.
Et ce devrait être possible demain mercredi 30 juin: les prévisions annoncent un vent du Nord de 15 nœuds le matin et 20 nœuds l’après-midi. Nous devrions faire plus que de « voir » le Portugal, et peut-être même nous approcher de Porto ?
Cependant, il nous tarde maintenant de reprendre la mer.
Et ce devrait être possible demain mercredi 30 juin: les prévisions annoncent un vent du Nord de 15 nœuds le matin et 20 nœuds l’après-midi. Nous devrions faire plus que de « voir » le Portugal, et peut-être même nous approcher de Porto ?
samedi 26 mai 2012
Cies
Nous quittons Combarro le lundi 21 mai avec 15 kilos de linge lavé et plié de frais… Et c’est au moment de partir que nous découvrons que le permanent du port est un Sénégalais, qui ne demande qu’à parler français. Visiblement parler de la France, c’est déjà parler du pays pour lui, et comme en plus nous sommes allés au Sénégal : c’est un plaisir pour lui. Même si notre visite là-bas date un peu : quelque 30 ans… Et comme nous avons aussi besoin de parler français, nous regrettons tous les trois de n’avoir pas fait causette plus tôt ! Notre Sénégalais largue donc nos amarres avec regret, et sous la pluie, nous nous acheminons vers notre mouillage, 10 nautiques plus loin. Le vent est faible, et évidemment… de face. Mais ce n’est pas important : un banc de dauphins vient nous voir ! Aussitôt, nous oublions la pluie et le vent contraire pour les admirer : ils ne sont pas nombreux, mais ce sont de belles bêtes ! Certainement plus de 4 mètres de long, nageant élégamment, presque majestueusement en nous montrant l’arrondi de leur dos.
Quelques minutes avec nous, et les voilà partis ailleurs : nous supposons que notre faible vitesse ne nous rend pas très intéressants comme compagnons de jeu….
Toujours sous la pluie nous prenons un corps-mort devant la petite marina de Beluso, corps-mort qui n’a visiblement pas été utilisé depuis l’été dernier compte tenu des herbes qui y sont attachées… Nous craignons en effet de crocher un filin si nous ajoutons notre ancre aux mouillages en place. De plus, un pêcheur a tendu son filet à l’intérieur du mouillage, ce que l’on constatera le lendemain au réveil.
Quelques minutes avec nous, et les voilà partis ailleurs : nous supposons que notre faible vitesse ne nous rend pas très intéressants comme compagnons de jeu….
Toujours sous la pluie nous prenons un corps-mort devant la petite marina de Beluso, corps-mort qui n’a visiblement pas été utilisé depuis l’été dernier compte tenu des herbes qui y sont attachées… Nous craignons en effet de crocher un filin si nous ajoutons notre ancre aux mouillages en place. De plus, un pêcheur a tendu son filet à l’intérieur du mouillage, ce que l’on constatera le lendemain au réveil.
Beluso |
Après une nuit tranquille, nous nous réveillons sous le soleil. Le temps d’une promenade sur le sentier côtier (très sympa) et un petit vent favorable s’est levé : nous voilà partis pour les îles Cies, que tout le monde nous a recommandées.
Ces quelques îles « ferment » la baie de Vigo et y cassent la grande houle de l’Ouest. Les Espagnols en ont fait un espace protégé, et c’est un vrai petit paradis, à quelques nautiques de Vigo, une ville de 200 000 habitants : impressionnant ! De nombreuses zones sont interdites d’accès, mais des chemins, bien entretenus, nous permettent d’avoir des points de vue sur l’ensemble de l’archipel. Des collines boisées, des plages de sable fin (et plein de coquillages) ; à cette époque de l’année, l’île est quasi-déserte : 2 ou 3 voiliers au mouillage et une ou deux classes de mer. Seule interrogation : l’archipel est une réserve d’oiseaux, or nous voyons surtout des goélands en train de couver.
Ces quelques îles « ferment » la baie de Vigo et y cassent la grande houle de l’Ouest. Les Espagnols en ont fait un espace protégé, et c’est un vrai petit paradis, à quelques nautiques de Vigo, une ville de 200 000 habitants : impressionnant ! De nombreuses zones sont interdites d’accès, mais des chemins, bien entretenus, nous permettent d’avoir des points de vue sur l’ensemble de l’archipel. Des collines boisées, des plages de sable fin (et plein de coquillages) ; à cette époque de l’année, l’île est quasi-déserte : 2 ou 3 voiliers au mouillage et une ou deux classes de mer. Seule interrogation : l’archipel est une réserve d’oiseaux, or nous voyons surtout des goélands en train de couver.
Les oiseaux protégés seraient-ils uniquement des goélands ??
Les îles Cies |
Le soleil se montre généreux, et Danièle prend son premier bain de mer de l’année !
Au mouillage, nous voyons un autre voilier français «Fleur de sel» s’ancrer. Un échange de salutations avec Jean Louis et Maryse, nous permet de vérifier que nous avons un ami commun : Henri, qui nous avait signalé que nous naviguerions dans la même zone. Sympathique rencontre, et rencontre à suivre puisque cet équipage se rendra aussi aux Açores cet été ! Rendez vous donc aux alentours du 25 juin à Santa Maria...
dimanche 20 mai 2012
Combarro
Vendredi 18 mai, nous décidons de visiter la ria plus au Sud : celle de Pontevedra. Certes, plus elles sont situées au Sud, plus les rias sont urbanisées, et nous avions envisagé de passer directement à la suivante, celle de Vigo. Mais nous savons maintenant que notre fils aîné, Pierre, ne nous rejoindra à Lisbonne pour la traversée vers les Açores que le 16 juin : nous avons tout notre temps.
Grand soleil, mais petit vent, nous nous extrayons de notre mouillage parmi les hauts fonds avec précaution, avant d’emprunter au moteur le chenal de sortie de la ria, face au vent et entre les viveros. Puis une navigation tranquille, au portant pour rejoindre la ria de Pontevedra : cool ! Sur la fin, Daniel pêche même un (minuscule) maquereau…
Nous nous approchons de notre « mouillage » : c’est une marina qui s’offre à nous à Combarro ! Après consultation de l’ensemble de notre documentation, 3 documents sur les 4 que nous possédons ne sont pas à jour : le guide IMRAY, la carte CMAP et la documentation sur les marinas que nous a remise un office du tourisme galicien. Seule la carte NAVIONIXS qui fonctionne avec l’IPAD « sait » que la marina existe. Très confortable, d’ailleurs. Et Combarro, outre ses attraits touristiques est une escale bien agréable : supermarché à proximité du port, laverie… Évidemment nous arrivons un vendredi soir… Pas moyen de récupérer notre linge propre avant lundi, mais après 3 semaines de navigation, nous avons besoin d’une grande lessive : nous y passerons le week-end et profiterons des environs pendant qu’elle se fera !
Nous aurions eu tort de renoncer à cette visite: Pontevedra que nous rejoignons en bus est une ville au centre ancien magnifique ; Combarro, un ancien village de pêcheurs jonché de calvaires et de horreos est exceptionnel ; et les collines locales toujours couvertes d’eucalyptus (dont l’odeur s’intensifie), de genêt et d’ajoncs...
Et cette visite nous donne l’occasion de tester le téléphone arabe local… Nous étions partis prendre notre bus à 15h30 sur les indications vagues de la capitainerie (parce que le syndicat d’initiatives, le croirez-vous, est fermé « hors saison »), à un emplacement qui nous avait été désigné sur le plan de ville. Arrivés à cet endroit, aucun marquage : nous continuons et entrons dans un bar pour nous faire confirmer le lieu (avec les mains, comme d’habitude). Très gentiment, les clients nous redirigent vers une maison jaune. Nous y patientons 5 minutes, quand un couple passant par là nous demande de le suivre sur 20 mètres : l’arrêt de bus se trouve là (toujours pas la moindre indication). Nous y patientons une dizaine de minutes : cette fois-ci, c’est une voiture qui s’approche de nous, vitre baissée de notre côté pour nous montrer un smart phone qui affiche les horaires des bus pour Pontevedra : en s’excusant, les occupants de la voiture nous expliquent que le bus ne passera que dans une heure… Même quand nous croyons passer inaperçus…
Cette escale nous permet aussi de croiser deux autres RM 10,50 : l’un appartient à un propriétaire local et l’autre à un équipage que nous connaissons déjà (Blueberry), qui remontre de Vigo à La Corogne (rassembler 3 bateaux sur les 112 qui ont été construits dans ce petit port en Galice nous paraît surprenant) ! Nous croisons aussi la route d’un voilier danois, et de ses 3 gaillards de navigateurs : le pont supporte au moins une dizaine de bidons de 20 litres de gas-oil, et ils nous expliquent avec jovialité qu’ils arrivent en direct de Split en Croatie et repartent pour un trajet direct jusqu’à Oslo : 2 fois 2 semaines… Pas forcément des adeptes convaincus de la navigation à la voile, mais certainement très efficaces dans leurs déplacements !
Grand soleil, mais petit vent, nous nous extrayons de notre mouillage parmi les hauts fonds avec précaution, avant d’emprunter au moteur le chenal de sortie de la ria, face au vent et entre les viveros. Puis une navigation tranquille, au portant pour rejoindre la ria de Pontevedra : cool ! Sur la fin, Daniel pêche même un (minuscule) maquereau…
Nous nous approchons de notre « mouillage » : c’est une marina qui s’offre à nous à Combarro ! Après consultation de l’ensemble de notre documentation, 3 documents sur les 4 que nous possédons ne sont pas à jour : le guide IMRAY, la carte CMAP et la documentation sur les marinas que nous a remise un office du tourisme galicien. Seule la carte NAVIONIXS qui fonctionne avec l’IPAD « sait » que la marina existe. Très confortable, d’ailleurs. Et Combarro, outre ses attraits touristiques est une escale bien agréable : supermarché à proximité du port, laverie… Évidemment nous arrivons un vendredi soir… Pas moyen de récupérer notre linge propre avant lundi, mais après 3 semaines de navigation, nous avons besoin d’une grande lessive : nous y passerons le week-end et profiterons des environs pendant qu’elle se fera !
Les Horreos de Combarro |
Et cette visite nous donne l’occasion de tester le téléphone arabe local… Nous étions partis prendre notre bus à 15h30 sur les indications vagues de la capitainerie (parce que le syndicat d’initiatives, le croirez-vous, est fermé « hors saison »), à un emplacement qui nous avait été désigné sur le plan de ville. Arrivés à cet endroit, aucun marquage : nous continuons et entrons dans un bar pour nous faire confirmer le lieu (avec les mains, comme d’habitude). Très gentiment, les clients nous redirigent vers une maison jaune. Nous y patientons 5 minutes, quand un couple passant par là nous demande de le suivre sur 20 mètres : l’arrêt de bus se trouve là (toujours pas la moindre indication). Nous y patientons une dizaine de minutes : cette fois-ci, c’est une voiture qui s’approche de nous, vitre baissée de notre côté pour nous montrer un smart phone qui affiche les horaires des bus pour Pontevedra : en s’excusant, les occupants de la voiture nous expliquent que le bus ne passera que dans une heure… Même quand nous croyons passer inaperçus…
Cette escale nous permet aussi de croiser deux autres RM 10,50 : l’un appartient à un propriétaire local et l’autre à un équipage que nous connaissons déjà (Blueberry), qui remontre de Vigo à La Corogne (rassembler 3 bateaux sur les 112 qui ont été construits dans ce petit port en Galice nous paraît surprenant) ! Nous croisons aussi la route d’un voilier danois, et de ses 3 gaillards de navigateurs : le pont supporte au moins une dizaine de bidons de 20 litres de gas-oil, et ils nous expliquent avec jovialité qu’ils arrivent en direct de Split en Croatie et repartent pour un trajet direct jusqu’à Oslo : 2 fois 2 semaines… Pas forcément des adeptes convaincus de la navigation à la voile, mais certainement très efficaces dans leurs déplacements !
La Ria d’Arousa
Avec au moins une demi-heure de retard sur la prévision de Météo France (tout de même, il est 14h30 !), le vent se lève mardi 15 mai du Nord-nord-est. Il s’annonce d’ailleurs en faisant tourner les éoliennes qui jalonnent quasiment toutes les côtes que nous avons longées en Galice. A défaut d’être jolies, ces éoliennes sont bien pratiques : même à l’abri, au fond d’un port, nous savons s’il y a du vent en mer !
Le vent s’établit rapidement et fermement ; il lève une mer formée au large du Cap et de l’île Salvora qui nous séparent de la ria d'Arousa. La navigation se fait d’abord au portant, avec une bonne vitesse et des surfs qui approchent les 10 nœuds, puis au près dans le chenal d’accès à la ria : sportif, mais très agréable, d’autant que le soleil est présent mais que le vent du Nord est frais et que la mer s’est aplatie dans la ria : Pikourous glisse, royal (entre deux virements), à 7-7,5 nœuds au près. Les virements sont nombreux : non seulement le chenal n’est pas très large, mais les marins pêcheurs y élèvent les moules sur des « viveros » qui prennent de la place !
Le vent s’établit rapidement et fermement ; il lève une mer formée au large du Cap et de l’île Salvora qui nous séparent de la ria d'Arousa. La navigation se fait d’abord au portant, avec une bonne vitesse et des surfs qui approchent les 10 nœuds, puis au près dans le chenal d’accès à la ria : sportif, mais très agréable, d’autant que le soleil est présent mais que le vent du Nord est frais et que la mer s’est aplatie dans la ria : Pikourous glisse, royal (entre deux virements), à 7-7,5 nœuds au près. Les virements sont nombreux : non seulement le chenal n’est pas très large, mais les marins pêcheurs y élèvent les moules sur des « viveros » qui prennent de la place !
Nous arrivons vers 21 h au Club nautico de Caraminal contents, fatigués et bien accueillis….
Viveros |
Mercredi 16, le vent est modeste, alors nous optons pour une navigation de fainéants : nous ne levons pas la grand’voile et nous contentons de dérouler le génois. Nous n’avons que 10 nautiques à parcourir pour traverser la baie, et même au près nous avançons bien ! Notre objectif est un port de pêche, Cambados, situé dans une zone peu profonde de la baie et que nous ne pouvons atteindre qu’en fin de marée montante. C’est donc à vitesse réduite en ne quittant pas de l’œil le sondeur que nous nous présentons à l’entrée du port, un peu inquiets sur l’endroit où nous pourrons amarrer Pikourous pour qu’il passe la marée basse à plat…
La situation est rapidement prise en main par les pêcheurs locaux : toujours avec les mains, ils nous expliquent la qualité des fonds dans le port et l’un d’eux finit par décider que la place qui nous conviendra le mieux sera à couple sur son bateau : nous nos exécutons donc, et nous en porterons bien ! Après la sieste (30° obligent !), le maître du port nous demandera cependant de ne rester qu’une nuit : il tient à ne pas donner le mauvais exemple aux plaisanciers locaux : ce port est un port de pêche… Dommage pour les plaisanciers : le village est superbe, palais du XVI° côtoyant petites maisons de pêcheurs et églises imposantes… Merci tout cas aux marins pêcheurs qui nous ont accueillis.
Au bilan, nous sommes contents de notre séjour dans le port de Cambados mais ce port n’est pas à conseiller au yachts notamment à voile à cause des fonds très faible et de l’intense activité de pêche qui y règne.
Jeudi 17 mai. Ce jour se fête ici, en plus de l’Ascension, la langue galicienne. Mais nous respectons la volonté du maître du port, et lorsque la mer est suffisamment remontée, nous nous déplaçons au moteur sur un peu plus d’un mile pour mouiller devant l’île de Toxa : il fait chaud, le vent est très faible et l’endroit tranquille. L’ancre accroche du premier coup sur des fonds de sable et de gravier avec quelques taches de verdure. Et un peu surprenant : nous sommes mouillés près d’un golf (18 trous), et une promenade nous permet de découvrir une île tirée à 4 épingles, mais complètement artificielle. Et O’Grove, tout-à-côté est très touristique. Mais dispose de cybercafés : bien pratique pour avoir la météo… Et au réveil le lendemain, la marée est basse et la plage pleine de pêcheurs à pied. Vers 10 heures, ils sont partis, et les golfeurs réoccupent les lieux !
En ces jours calmes, nous avons le temps de réfléchir aux « problèmes » de la vie quotidienne, par exemple :
Sachant que nous disposons de 3 pots de confiture pour notre petit-déjeuner :
- le premier, presque terminé, de 415 g, fait à base de 49% de baies arctiques dans un pot de que nous avons payé en 2010 en couronnes suédoises ;
- le second, qui est ouvert depuis plusieurs jours et dont le niveau ne descend pas beaucoup, de 454 g, fait à base de 35 % de framboises que nous avons acheté en 2011 en Angleterre en livres sterling ;
- le 3° que nous venons d’entamer, excellent, de 375 g, fait à base de 40 % d’oranges de Séville que nous venons d’acheter en euro ;
quel est le pot dont le rapport qualité / coût est le meilleur ? Indice (ou absence d’indice) : nous n’avons pas conservé les tickets de caisse des étés précédents…
Au bilan, nous sommes contents de notre séjour dans le port de Cambados mais ce port n’est pas à conseiller au yachts notamment à voile à cause des fonds très faible et de l’intense activité de pêche qui y règne.
Jeudi 17 mai. Ce jour se fête ici, en plus de l’Ascension, la langue galicienne. Mais nous respectons la volonté du maître du port, et lorsque la mer est suffisamment remontée, nous nous déplaçons au moteur sur un peu plus d’un mile pour mouiller devant l’île de Toxa : il fait chaud, le vent est très faible et l’endroit tranquille. L’ancre accroche du premier coup sur des fonds de sable et de gravier avec quelques taches de verdure. Et un peu surprenant : nous sommes mouillés près d’un golf (18 trous), et une promenade nous permet de découvrir une île tirée à 4 épingles, mais complètement artificielle. Et O’Grove, tout-à-côté est très touristique. Mais dispose de cybercafés : bien pratique pour avoir la météo… Et au réveil le lendemain, la marée est basse et la plage pleine de pêcheurs à pied. Vers 10 heures, ils sont partis, et les golfeurs réoccupent les lieux !
En ces jours calmes, nous avons le temps de réfléchir aux « problèmes » de la vie quotidienne, par exemple :
Sachant que nous disposons de 3 pots de confiture pour notre petit-déjeuner :
- le premier, presque terminé, de 415 g, fait à base de 49% de baies arctiques dans un pot de que nous avons payé en 2010 en couronnes suédoises ;
- le second, qui est ouvert depuis plusieurs jours et dont le niveau ne descend pas beaucoup, de 454 g, fait à base de 35 % de framboises que nous avons acheté en 2011 en Angleterre en livres sterling ;
- le 3° que nous venons d’entamer, excellent, de 375 g, fait à base de 40 % d’oranges de Séville que nous venons d’acheter en euro ;
quel est le pot dont le rapport qualité / coût est le meilleur ? Indice (ou absence d’indice) : nous n’avons pas conservé les tickets de caisse des étés précédents…
samedi 12 mai 2012
Cap Finisterre et baie de Muros
La journée du vendredi 11 mai s'annonce avec un bon vent de Nord-est :
enfin porteur ! Nous décidons de quitter Camarinas pour doubler le Cap
Finisterre. Le temps est maussade, avec un peu de brume et la mer est encore
forte. Avec un ris dans la grand-voile et le génois complètement déroulé, nous
filons vers le sud avec des pointes à 11 nœuds jusqu'au Cap Finisterre :
grisant, mais un peu stressant compte tenu des vagues… A l’approche de ce
fameux cap, le vent diminue nettement, avant de s'effondrer complètement
quelques miles plus tard : le changement est brutal, mais conforme aux
prévisions de météo France dont la pertinence des fichiers grib nous
ravit ! Après le Cap, nous parcourrons donc les 15 derniers milles qui nous
séparent encore de la première grande ria de la côte Ouest de la Galice au
moteur. Notre amarrage dans le port de Muros se fait sous une chaleur de plomb…
Ce changement de temps est d’autant plus étonnant que le lendemain, la météo
annonce toujours un coup de vent jusqu’à force 8 au Nord de Finisterre, alors
que nous serons en panne de vent à prendre des coups de soleil à quelques milles
au Sud !
Une marina vient d'être construite dans l'avant port à Muros, mais elle
n'est pas terminée et les pontons ne sont pas tous installés. Il semble que des
travaux restent à mener pour mieux séparer installations pour la pêche et pour
la plaisance. Mais le port de plaisance sera beau et bien placé ! En
attendant, pas moyen de trouver un responsable à qui payer notre dû, ni les sanitaires
d’ailleurs. En revanche, vers 21 h la douane s'invite à bord de Pikourous pour
"questions pour un champion". Très sympa quand même.
Nous profitons de l’apparition du soleil pour visiter à pied la région.
L’office du tourisme est fermé « hors saison » du vendredi 15 h au
lundi 8 h, mais une carte au 1/25000° fait bien l’affaire. 12 km samedi, à travers les
collines à l’Ouest, jusqu’à la lagune et à la plage de Area Maior, avec
traversée de Louro et aperçu de ses nombreux « horreos » :
greniers à céréales typiques. Marche récompensée par un repas de poulpe et de
poivrons locaux. 10 km
le dimanche, jusqu’au sommet au Nord de la ville qui nous permet une vue
superbe sur la ville et son port. Marche conclue par un repas de cabillaud
à la galicienne… Forêts d’eucalyptus, genêts et ajoncs en fleurs, eau
ruisselant de tous côtés, moulins à eau et à marée, coquillages superbes…
Notre activité, comme celles des habitants s’arrête ensuite pour la
sieste : compte tenu de la chaleur, il n’y a pas le choix !
Dimanche soir, nous décidons d’aller mouiller devant la plage de Bornelle, à
deux milles à l'est : nuit tranquille et réveil dans la brume, complètement isolés
du monde.
La météo prévoit du vent pour lundi après-midi, ce qui nous permettra de
changer de ria, en allant un peu plus au Sud vers Arousa. En attendant, et
histoire de rester au contact de notre monde français via Internet, nous nous
approchons de l’autre marina de la baie de Muros lundi matin : Portosin,
chaudement recommandée par nos guides. Un voileux espagnol nous renseigne dès
notre arrivée sur la cherté anormale de ce port et l’accueil nous y déçoit,
malgré des locaux luxueux : nous déjeunons et tournons bride !
Vers la ria d’Arousa
Avec au moins une demi-heure de retard (tout de même, il est 14h30 !),
le vent se lève mardi 14 mai du Nord-nord-est. Il s’annonce d’ailleurs en
faisant tourner les éoliennes qui jalonnent quasiment toutes les côtes que nous
avons longées en Galice : à défaut d’être jolies ces éoliennes sont bien
pratiques pour évaluer le vent !
Il s’établit rapidement et fortement et lève une mer formée pour passer
le Cap et l’île Salvora qui nous séparent de la ria de Arousa. La navigation se
fait d’abord au portant, avec une bonne vitesse et des surfs qui approchent les
10 nœuds, puis au près dans le chenal d’accès à la ria : sportif, mais
très agréable, d’autant que le soleil est présent mais que le vent du Nord est
frais et que la mer s’est aplatie dans la ria : PikouRous glisse, royal
(entre deux virements) à 7 ou 8 noeuds au près. Les virements sont nombreux :
non seulement le chenal n’est pas très large, mais les marins pêcheurs y
élèvent les moules sur des « viveros » qui prennent de la
place !
Nous arrivons vers 21 h au Club nautico de Caraminal contents, fatigués et
bien accueillis….
L’office du tourisme est fermé : nous sommes hors saison, mais à la
mairie nous obtenons quelques recommandations ! Le marché de Caraminal est
très sympathique et nous achetons nos produits frais en parlant avec les mains.
Les commerçants ne nous en veulent pas : nous avons même eu droit à deux
petits cadeaux ! Quant au vin local… la bouteille, sans étiquette, se vend
1 euro, et il n’est pas mauvais…
vendredi 11 mai 2012
Laxe et Camariñas
Trois premiers mois de l’année 2012 beaux et anormalement
secs, et retour de bâton en avril et début mai : c’est vrai en Bretagne,
mais aussi en Galice. Il pleut beaucoup et les coups de vent se succèdent. Heureusement,
notre nouvelle ancre tient bien, et notre éolienne nous fournit sans problème
en électricité !
Nous avons donc mouillé pendant trois jours à Laxe, un port
de pêche actif dont la digue protège aussi quelques plaisanciers de passage.
Une petite station balnéaire aussi, mais à cette époque cela ne se voit
pas ! La région est magnifique : longues plages de sable blond,
versants de granit ornés du jaune violent des ajoncs et des genêts et du rose
des bruyères et de toutes sortes de fleurs, collines boisées : pins,
eucalyptus, avec des arums, marais animés d’oiseaux variés… Nous décidons de
louer un taxi pour aller à Camelle, petit port de pêche que nous n’oserons pas
visiter avec notre bateau mais où nous mangeons un poisson délicieux dans un
petit restaurant. Mais il nous a fallu braver la pluie pour en profiter !
Et pas seulement la pluie : un des chemins du douanier que nous avons
emprunté s’était transformé en mare de 5 à 40 cm d’eau sur des dizaines
de mètres. Pas moyen de marcher à côté, le chemin étant bordé de murets au
milieu d’une lande plutôt agressive : c’est donc pieds nus que nos avons
progressé !
Heureusement, les spécialités locales sont là pour nous
réconforter : les poissons grillés, le poulpe bouilli et servi avec de
l’huile et du piment, les calmars à l’ail… et le vin blanc local.
Les habitants sont accueillants, souriants et prêts à nous
aider, mais… ils parlent espagnol (et pas nous) : c’est la première fois
que nous naviguons à l’étranger sans pouvoir communiquer autant que nous le
souhaiterions : pas toujours facile ! Heureusement, nous trouvons un
plaisancier britannique à Camariñas avec qui nous pouvons tailler une petite
bavette…en anglais.
Jeudi 10 mai, la météo que nous prenons sur Internet au
cybercafé du village nous annonce une accalmie au niveau du vent. La mer sera
assez grosse, mais ira en diminuant dans l’après-midi : nous levons
l’ancre vers 13 h, et après une navigation musclée de 5 heures contre vent et
houle, nous arrivons à la petite marina de Camariñas, installée à côté du port
de pêche.
Aspects techniques
Laxe : excellente tenue des fonds de sable et vase. Le vent
du sud descend en rafale des collines environnantes. Nous avons enregistré des
vents de 28 à 30 kt au mouillage. Ne pas hésiter à mettre de la chaine. Ciber
café à proximité pour la météo. Eau à la criée.
Camariñas : petite marina très accueillante mais mal
protégée des vents de secteur nord-est.12€ la nuit avec eau, électricité et douche.
lundi 7 mai 2012
Laxe et coup de vent
L’annonce d’un coup de vent pour
lundi nous décide à quitter La
Corogne dimanche. Les vents sont contraires entre 15 et
20 noeuds, et la dérive atteint parfois 20 degrés dans une mer
confuse au large de Sisargas : nous mangeons notre pain noir, la
traversée ayant constitué le pain blanc ! Mais la journée est
belle. Nous parcourrons 59 miles pour franchir une distance de 35 :
c’est la voile !
Nous mouillons devant une superbe plage
à l’abri de la digue d’un petit port de pêche, celui de Laxe, sans doute pour plusieurs jours, contraints et forces...
ecrit a Laxe sur un querty espagnol.....
La Corogne et Saint-Jacques de Compostelle
Nous ne connaissions que le Sud-Est de
l’Espagne : la Galice nous en a révélé une toute autre
facette. Comme l’indique le guide du routard : pas de
flamenco, de taureau, de terre brûlée par le soleil… mais du
cidre, du vin blanc, du poisson, beaucoup de verdure et… de la
pluie. Question musique et danse traditionnelles, l’office du
tourisme nous a un peu déçus : pas de manifestation dans les
alentours et les jours à venir.
Après une nuit réparatrice mais un
peu courte, c’est sous la pluie que nous prenions le train jusqu’à
Saint-Jacques de Compostelle. Forêts d’eucalyptus sur le trajet,
monuments et traditions : nous avons trouvé tout ce que nos
espérions, dans une ambiance sereine… une excellente journée !
Patrick a pris son avion pour Paris au
petit matin samedi 5 mai, et nous avons poursuivi notre visite de la
ville de La Corogne, parlé avec les mains pour nous faire livrer nos
courses sur le bateau (processus qui demande de la patience, mais se
révèle très efficace) et avons admiré de l’extérieur la Tour
d’Hercules, plus ancien phare d’Europe en fonctionnement car bâti
par les Romains, mais malheureusement fermé à la visite jusqu’en
juin…
samedi 5 mai 2012
Traversée du Golfe de Gascogne
Heureusement, ma sœur m’avait
apporté un minuscule brin de muguet de son jardin 3 jours avant le
1° mai, car le 1° mai, nous étions occupés par ailleurs :
c’était le grand jour ! La météo prévoyait une fenêtre
favorable pour notre traversée. Patrick décida de prolonger ses
congés pour nous accompagner et réussit à changer son billet de
retour en avion de La-Corogne pour un prix acceptable, mais Frank dût
reprendre le chemin du boulot…
beurk... |
Une petite erreur de jugement : le
premier mai étant férié (mais, oui !), les magasins sont
fermés : les achats d’alimentation fraîche ont été
rapides ; le temps de fermer la maison nous quittions Port la
Forêt vers 11h. Les coups de vent précédents avaient laissé
quelques traces et la mer était bien agitée, houle croisée et
vagues de directions diverses et indéterminées nous ont quelque peu
barbouillés pendant une bonne journée, malgré les patches anti mal
de mer. Daniel a été carrément malade… En revanche, le vent est
resté maniable et bien orienté… tant qu’il a soufflé :
pas de près ni de vent arrière, et donc de bonnes moyennes. Il y a
eu aussi quelques accalmies et donc besoin du moteur. Beaucoup de
soleil, une première nuit étoilée, mais agitée et une seconde
nuit noire comme un four mais plus calme. Peu de bateaux croisés,
mais de nombreux animaux : les marsouins n’étaient jamais
très loin, et quelques heures avant l’arrivée, ce sont des
dauphins qui nous ont accompagnés ! Et une hirondelle epuisee nous a rejoints pour la 2eme partie du voyage.
Pour autant, nous n’avons pas
délaissé l’actualité française, et mercredi 2 mai à 21 heures,
nous étions à l’écoute sur France Inter en ondes longues du
dernier débat pour les présidentielles !
Le long des cotes espagnoles |
La pluie ne nous a rattrapés que
lorsque nous longions les côtes espagnoles, mais ce fut pour de bon,
accompagnée de changements d’orientation du vent non annoncés qui
ont considérablement retardé notre arrivée (nous étions à ce
moment un peu impatients !). Nous apercevions les côtes
espagnoles dès 8h00 du matin le jeudi 3 mai, mais c’est à la
tombée de la nuit que nous nous sommes amarrés dans la marina de La
Corogne (Marina Coruña). Un véritable « pot au noir »
avec des orages de grêle accompagnés de fortes rafales suivis par
des périodes d’accalmie nous a vraiment retardé dans les 50
derniers miles…
Les parents seraient bien allés se
coucher, mais Patrick tenait à profiter de ses quelques jours de
congés supplémentaires : dès que nous avons trouvé le
gardien de la marina qui nous a remis la carte d’accès au ponton
qui accueillait PikouRous, nous avons pris sous la pluie la direction
du centre ville pour un excellent repas… bien mérité !
Bilan
Durée de la traversée : 59 h
Miles parcourus : 378 Nm
Moteur 20h dont la majeure partie le
long des côtes espagnoles
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