jeudi 2 août 2012

Pico

La première nuit dans le port de Lajes a été difficile… Le port historique était protégé par un champ de lave à ras de l’eau, et cette protection a été récemment renforcée par une digue. Il reste que la houle de Sud-Ouest continue à y pénétrer à marée haute. La marina est petite, et 4 places sont réservées aux passagers. Cela semble répondre à la demande, en général… Mais pas lorsque nous sommes arrivés : nous étions 2 bateaux à couple sur le ponton d’attente et les amarres accusaient des mouvements plutôt brutaux en deuxième partie de nuit. Les services à Lajes sont réduits au minimum (ce qui nous a surtout manqué, c’est une agence de location de voiture), mais la ville est très sympathique, toute tournée vers la baleine, calme, avec une ambiance familiale. Bref, une fois amarrés sur un catway, tout allait bien !
Le port de Lajes avec le Pico au fond
Sauf le port de Madalena, tourné vers l’île de Faial et un peu plus touristique, l’ensemble de l’île est à cette enseigne. C’est le mont Pico qui domine le paysage et qu’on surveille régulièrement. Une route permet d’atteindre la mi-pente à 1200 m d’altitude ; puis on continue à pied sur un peu plus de 5 km jusqu’à 2300 m. Autant dire que la pente est importante, et que nous avons eu des courbatures pendant deux jours. Nous n’avons pas pu en profiter au maximum : la dernière partie de la montée s’est faite dans le nuage et la vue en était quelque peu réduite ; c’est trempés mais assis sur des pierres de laves tièdes, les pieds dans des fumerolles que nous avons déjeuné ! Bref, comme en Irlande et en Ecosse, mais avec le froid en moins. La visite guidée de la Gruta das Torres, un couloir de lave âgé de 1500 ans nous a beaucoup impressionnés de même que la transformation par l’homme de la lave qu’il a déversée vers la côte en toutes petites parcelles de vignes entourées de hauts murs faits de cette lave.
La lave et les les fleurs
Les vignes sont toujours exploitées sur la côte Sud-Ouest, et le vin réputé. Sur la côte Nord Ouest, c’est surtout le musée ethnographique autour de cette activité vinicole qui nous a plu, les champs de lave donnant dans la mer, les petits ports utilisés pour exporter le vin, les puits à marée pour filtrer l’eau de mer…
Les dernières coulées de lave sur la côte nord.
Sur la côte Nord, à Sao Roque, nous avons assisté à uns régate de baleinières. Les méthodes de la chasse à la baleine (pratiquée jusqu’à 1987) sont reproduites : les baleinières sont mises à l’eau à main d’homme et mâtées en mer, les remorqueurs les tirent vers le large, en petits trains et les lâchent à proximité de la ligne de départ : il n’y a plus qu’à monter les voiles.
Course de baleinières
Spectacle garanti. Et Lajes est arrivé en 7ème place ; les équipages étaient très remontés le lendemain… L’Est de l’île avec les terras altas entre 800 et 1000 m d’altitude est désert et magnifique, et les traces de l'éruption de 1562-1564 à Prainha très parlantes.
T'es qui toi ?
De plus les rencontres dans un si petit port sont facilitées, et nous avons rencontré beaucoup de monde. Bref, nous avons beaucoup aimé Pico !

Navigation : l'entrée est désormais bien protégée par une digue et le chenal d'entrée parfaitement balisée avec des rouges et vertes. A mi marée, nous n'avons jamais eu moins de 4,3m d'eau jusqu'au ponton. Il convient cependant de ne pas s'éloigner en direction du "Club Navale" où la lave affleure à marée basse. 
Le port est sûr par tous les vents mais par houle d'ouest, fort ressac sur les pontons.

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